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Pray for the world



"Camion".
C'est un mot insignifiant pas vrai? 
Enfin, ça l'était... Avant notre fête nationale... Avant la nuit dernière...

Avant qu'un homme, que dis-je, un monstre, ne décide de rouler sur une foule d'Humains. Des Humains, pas des pierres, pas des bouts de bois, non, des hommes, des femmes, des enfants, des parents, des frères, des soeurs. 
La menace pèse constamment sur nous, pourtant on a survécu sans dommages a une réunion Européenne, a l'Euro de foot. Et, parce qu'on est Humains, on a presque oublié, on s'est mis a espérer, on a baissé notre garde. 
Et eux, pour s'assurer que cette date de fête reste à jamais dans nos mémoires le jour où des centaines de personnes sont mortes sous des roues ou dans une foule en panique, ils ont récidivé, ils sont venus nous rappeler qu'ils navaient pas disparu. 

Alors je m'interroge, comment on peut rouler sur une foule en panique? Qui sur cette terre a le sang froid de regarder en face la panique, la detresse, l'horreur imprimée sur les visages, et continuer? Pire, qui peut ne serait-ce que penser a le faire? Imaginez ce massacre et ce dire que c'est une bonne facon de faire valoir leur idéaux? 

Donc, parce que je suis française, parce que je suis citoyenne du monde, je vais faire mon maximum pour ne pas céder à la peur. Je vais dessiner ce qu'il me viendra à l'esprit, chanter les airs les plus mouvementés, boire des verres avec mes amis, assister a des événements sportifs, voyager dans le monde entier en prenant l'avion, le train, le métro et le bus. 

J'irai en Russie, au Pakistan, en Inde, en Suède,  en Allemagne, au Maroc, en Chine, au Nigeria, en Thaïlande, en Irak, en Bulgarie, en Lybie, en Turquie, aux États Unis, au Kenya, au Royaume Uni, en Belgique, en Australie, en Algérie,  au Canada, au Yémen, en Somalie, au Cameroun, au Danemark, au Mali, en Tunisie, au Koweït, en Égypte, au Liban, au Tchad, en Afganistan, au Burkina Faso, en Arabie Saoudite, en Côte D'ivoire, à Israël, au Bangladesh, et, bien sûr, en France.

Je voyagerai partout où je le peux et je visiterai les monuments culturels, historiques et religieux. Je me mêlerai aux populations et je découvrirai leurs cultures.

Mes pensées vont aux familles des victimes.

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